Il y a dans le fond de mon tiroir,
un tiroir.
Et dans le fond de ce tiroir,
un mystère.
Il y a dans le fond de mon œil,
une poussière.
Et sur le fil de cette poussière,
une larme.
Elle brûle
(me brûle)
cette poussière.
Soudain le silence
se fait flammèche,
flamme,
flammes,
ensuite folie !
L'incendie gagne, gonfle, enfle,
consume
ma chair
toute entière
Puis le brasier se tait.
Sous la cendre et sur la terre,
d'amènes devenues amères,
exit armes et prières ;
exit les larmes d'hier.
Le foyer tousse
s’éteint.
Pousse
sous le tapis le moi-poussière !
Passe l'être
- demeure le mystère.
Coucou Pierre
RépondreSupprimerJe découvre à nouveau un très joli texte rempli de ces souvenirs mélancoliques et tristes aussi, j'espère que ton coeur un jour saura un jour se trouvé apaisé de ces "poussières" d'autrefois
j'aime beaucoup tes écrits, toujours
Des bises d'une journée printanière
Coucou Christine,
SupprimerTu sais, si mes textes sont parfois triste, et souvent nostalgique, je suis au quotidien très majoritairement joyeux. Je pense qu'une des forces de l'écriture est de nous permettre de ne pas choisir entre toutes les facettes de notre vie.
Des bises d'un lundi de printemps !
Pierre
beaucoup de nostalgie emportée dans les poussières du souvenir.. un texte qui me parle ! bon dimanche ..
RépondreSupprimerBonjour Sedna,
SupprimerLa nostalgie parfois nous parle et murmure ! Je te souhaite une très belle semaine.
Amitiés au printemps léger,
Pierre.
Demeurent tant de mystère, parfois c'est mieux ainsi.
RépondreSupprimerUn texte au rythme si beau (je lis toujours les poèmes à voix haute), des yeux qui piquent...
Bonne semaine, merci.
Bonjour Colo,
SupprimerComme toi, je lis toujours les poèmes à voix haute, depuis toujours. C'est ainsi que je l'ai rencontrée, bien avant de savoir lire, par la voix de ma mère qui m'en récitait quelques kilomètres chaque jour.
Bonne semaine, merci en retour,
Pierre.
J'ai suivi le chemin proposé par Sedna...
RépondreSupprimerEt je suis tombée amoureuse de votre poème :
Mystère de nos fonds de tiroir
Tout empoussiéré de larmes...
***
Dans les replis du cœur dorment des parchemins
Où les mots s’écrivent en poussières d’étoiles.
Les vents les emportent dans un frisson de voiles
Aux portes du passé vers des soleils lointains.
Marie
Merci pour les mots déposés précieusement.
SupprimerMerci pour les vents et le frisson.
Je vais à présent passer vous lire !
Bonne journée,
Geontran.
Bonjour Pierre, j'étais certaine de t'avoir envoyé un message, je peux aussi me tromper... Désolée.
RépondreSupprimerJe reviendrai
Tu reviendra quand tu voudras, Denise, tu es ici chez toi. Certains messages partent et n'arrivent pas.
SupprimerAmitiés au vent !
Pierre
Un bien joli poème sur ce que nous gardons dans nos tiroirs du coeur. Bien que tes écrits soient souvent empreints de nostalgie, tu nous montres un autre visage, ici et là que je trouve joyeux, tendre et bigrement sympathique :-) Bonne soirée Pierre!
RépondreSupprimerBonjour Nathalie,
SupprimerAu quotidien je suis incontestablement joyeux, et m’efforce d'être tendre. Et que tu trouves ça bigrement sympathique, et bien ça me rend très heureux, tout simplement.
Pour digresser, en passant, j'adore l'adverbe "bigrement" : ça me rappelle mes lectures d'enfance. Arsène Lupin notamment l'utilise beaucoup ! Le plaisir est double, ainsi !
Toutes mes amitiés,
Pierre
Bonsoir Pierre : Ayant été papy à temps plein depuis trois semaines, je découvre ce soir de biens beaux écrits en déroulé d'ascenseur de souris. Dans ce tiroir à double fonds que de mots merveilleux. Bonne soirée Pierre et bonne semaine mi- printanière, mi- hivernale car avril prépare les fleurs de mai.
RépondreSupprimerMichel
Bonjour Michel,
SupprimerHeureux homme ! J'ai eu la chance de passer ces trois semaines avec mes enfants. C'était un doux présent.
Avril certes prépare, mais déjà réchauffe et assèche.
Bonne journée Michel, toutes mes amitiés.
Pierre.
Ce beau texte exprime bien les trésors enfouis au fond de nos tiroirs ! Folie, tristesse, joie, larmes ou rires, ce sont toutes les couches de notre richesse !
RépondreSupprimerMerci Capucyne. Les tiroirs en nous recèlent bien des trésors, des peines et des joies.
SupprimerMerci aussi pour la salamandre : nous avons reçu hier notre premier magazine junior, lu avec délectation par toute la famille !
Bises,
Pierre.
Bonjour Pierre,
RépondreSupprimerC'est un bonheur de lire ton poème qui parle de trésors que ton coeur garde bien précieusement mais les souvenirs refont surface. Une larme est là au bord des cils et la poussière s'envole laissant un coeur léger.
Bel après-midi avec toute mon amitié.
Merci Denise ! Oui, le cœur léger.
SupprimerBon après-midi, mon amitié t'accompagne,
Pierre.
Bonsoir,Geontran,
RépondreSupprimerJe viens de suivre le lien d'une amie poétesse et je découvre votre plume. Un style propre et unique, avec cette touche nostalgique et mélancolique qui sied à beaucoup de poètes...nos souvenirs nous emmène souvent sur le fil de la vie entre terre et ciel. Merci pour ce très beau poème et je mets le lien de votre site dans mes liens, (entre ami(e)s poètes) nos racines doivent être par-delà l'horizon de nos plumes ! Belle soirée et ma rose d'amitié.
Je découvre à mon tour votre commentaire, immédiatement après être passé chez vous découvrir la vôtre - de plume. Et je reçois votre rose d'amitié le teint rougissant.
SupprimerJe suis décidément très chanceux, très heureux des rencontres par-delà l'horizon que m'offre ce blog.
À très bientôt,
Geontran