l'aveu de ma tendresse,
mon pavot bleu,
Mon jardin était terre fissurée et sève de faïence quand je t'ai rencontrée.
Rien ne t'obligeait à venir habiter mon jardin d'ombres et arbres morts, décombres et faux-décors. Quand j'y pense ! quel élan que le tien - quand personne n'était là pour te dire que tu avais (peut-être) raison ! Quelle confiance que la tienne, pour me l'avoir offerte sans l'exigence du retour !
Tu as épousé un homme blessé dont rien ne t'assurait qu'il guérirait, et tu l'as épousé dans un sourire. Tu m'as pris la main sans trembler. Tu as accueilli mon histoire, toute mon histoire, sans faire de tri, sans courroux ni tracasserie ; tu as accepté mon enfant à la santé délicate, et nos nuits blanches, et nos séjours à l'hôpital qui te laissaient seule et inquiète.
Tu as soufflé sur le passé d'une simple respiration, sans y penser ou seulement escompter. Sans jamais me demander de vider mes placards, ni achever de faire mes deuils, ni lever le voile qui recouvrait mes mystères.
Tu es venue, simplement parce que tu savais et que tu sentais que je savais, moi aussi. Pour nous c'était largement suffisant. C'est exactement ça : j'ai su tout de suite, dans la douceur qui m'envahissait, que le sable de mes songes t'offrirait la terre qui te siérait. C'est cela aussi, l'amour : la confiance retrouvée, en soi, en l'autre, en un toi et moi.
Je crois même qu'à force de t'aimer un jour je vais finir par me supporter...
Il y a neuf ans, je t'ai épousée, mon pavot bleu, échappée de ton Himalaya pour apporter une touche de couleur à mes nuances de gris. Le tableau de nos deux coeurs nous a offert un sourire mutuel. Alors, nous avons essaimé au vent délicieux, au hasard heureux, et notre famille s'agrandissant nous a révélé combien nous étions nous en plus d'être deux.
On dit souvent du pavot bleu qu'il est délicat et fragile. Ce n'est pas tout à fait juste : le Meconopsis betonicifolia garde au fond de lui ses secrets, voilà tout. Mais quand il se plaît, nulle éclipse ne résiste au bleu de son ciel, et les mauvaises herbes dansent à son pied sans parvenir à effleurer la finesse de ses chevilles.
Sa couleur ne vous quitte jamais - pourvu que vous ne cherchiez pas à en capturer l'éclat.
Mon amour,
l'aveu de ma tendresse,
mon pavot bleu,
Mon Himalaya,
Nous avons célébré hier nos noces de faïence, et le jardin brillait de mille bleus pour me le souffler : chaque année que je passe à tes côtés est une promesse en même temps qu'un présent.
Il y a - et il y aura encore - des mauvais vents, des mauvais jours ; mais il n'y a pas un seul matin sans mon sourire de t'entendre dormir près de moi.
Tu es la plus belle des énigmes et la fleur de ma vie.
Je t'aime, c'est là le sel de ma joie.
Waouh quelle déclaration, à la fleur, à la femme, intimement mêlées ! On ne peut que s'agenouiller, c'est tendre, romantique à souhait. C'est de la beauté à s'enivrer de tes mots. Ce pavot bleu je l'ai planté un jour, il n'a pas résisté et depuis il n'a jamais recroiser ma route. Belle et douce journée à toi, à tes amours, à ton amour.
RépondreSupprimerBonjour Maryline. Je m'attaque au courrier (très) en retard !
SupprimerLe fleur et la femme intimement mêlées : c'est bien cela, un sentiment étrange, confus et délicieux.
Belle journée ! Les feuilles tombent et la nuit s'avance à pas de velours. L'automne s'installe.
Ce poème à ton aimée me fait doucement sourire
RépondreSupprimerSais tu qu'il m'arrive de faire poindre aux coins des yeux de mon amoureux, celui qui m'acccompagne depuis fort longtemps, quelques larmes aux coins des yeux lorsque comme toi je lui fais à haute voix des déclarations enflammées.
Nous nous sommes croisés puis perdu un jour avant de nous retrouver à la gare du nord alors que j'attendais mon train, nous avons mis un temps à nous reconnaître, 5 années s'étaient écoulées, je me souviens de ce bonjour accompagné d'un regard étonné, je l'ai appelé le lendemain pour lui dire bonjour mais il se reposait après quelques tracas de santé, alors j'ai dit à sa maman "dites bonjour à mon ancien amoureux"... nous nous sommes revus et nous nous sommes aimés, ce qui nous avait rapproché 5 ans auparavant renaissait et ce fut le début d'une histoire qui dure encore aujourd'hui...
Si cet amour qui t'accompagne se pare du plus joli bleu c'est que quelque part cette couleur a trouvé le chemin de ton coeur pour que vous puissiez être ensemble tous les deux... savoure en chacun des instants, fait les tiens, apprivoise ces élans du coeur qui portent et qui font tant de bien pour que ce bleu longtemps vous accompagne toi et elle
et puis le bleu ma fois, est une couleur que j'aime plus que tout alors tu peux bien raconter autant de fois qu'il te plaira l'histoire de ce joli méconopsis, s'il est bleu je n'en serais que plus heureuse
Belles et longues aventures tous les deux, soyez heureux, c'est tout ce qui compte
Bonjour Christine,
SupprimerLes amours retrouvées brillent d'un feu si particulier ! Comme les fleurs bleues, d'ailleurs - dont je suis indéniablement.
Nous nous efforçons chaque jour d'être heureux comme vous l'êtes. Et nous nous en sortons plutôt bien !
Bises à tous les deux,
Une déclaration toute en feu et en pudeur qui me laisse sans mots...
RépondreSupprimerEt moi idem, de votre adorable commentaire.
SupprimerMagnifique !!!!!!!!!!! merci pour ces mots, cette douceur, cette tendresse. Bon week end : bises.
RépondreSupprimerMerci ! Je ne mérite pas tous ces points d'exclamation ; mais chacun d'eux me touche infiniment.
SupprimerBelle journée d'automne qui s'étire,
Bonjour Géontran!
RépondreSupprimerJe n' ai pas rencontré de pavot bleu comme l' azur ce matin, partant marcher avant que la vie ne se réveille un peu partout,
mais des rouges, petits et pourtant vaillants au bord de cette route encore vide et calme, ils souriaient à qui voulaient les regarder, et c' était moi, ce matin!
Passe un bel été, poète des jardins!
Bises,
Carole.
Bonjour Carole,
SupprimerLes pavots n'ont pas besoin d'être bleus pour soigner nos bleus. Les rouges, sang, petits et vaillants, comme tu l'écris si bien, sont le sourire des talus.
Bises de l'automne à l'été, Carole.
Coucou Geontran
RépondreSupprimerDit, tu reviens quand nous conter la vie avec de belles phrases, tes écrits nous manquent
à très vite j'espère
des bises ensoleillées du jardin endormi
Oui Geotran toi et tes mots nous manquent grâve pour parler djeune ! J'espère que tout va bein pour vous tous. Bizzzzzh automnales
RépondreSupprimercoucou Geontran
RépondreSupprimerje voulais savoir si tu allais faire un tour à Jossigny le samedi 4 octobre, j'ai demandé à Véro si elle venait, on aurait pu se retrouver la bas histoire de faire connaissance, bon après je connais déjà Véro mais toi pas encore, ça serait l'occasion
des bises champenoises où la sécheresse perdure
PS j'ai pas trouvé de lien mail pour te laisser un message alors je le fais d'ici