Mon rêveur d'hier et d'aujourd'hui,
2016 |
2018 |
Mon enfant toujours délicat,
Mon tout-de-douceur,
Oui, toi, ma tornade à larges boucles, dont le vent est soudain retombé ; toi qui dort dans le canapé pendant que j'écris - tout doucement, pour ne pas te réveiller.
Il y a une chose dont j'aimerais te parler. Un presque mystère. Un lit de curiosité : ton sommeil. Ton sommeil comme une maison de paille. Tes étranges langueurs bouillonnantes.
Je vais te faire le présent d'un aveu : quand tu dors, rien d'autre n'existe que le chant de ton souffle.
Il faut voir ta façon de te recroqueviller, t'enrouler sur toi-même, arrondir ton dos, courber soigneusement ton corps comme ploie le roseau, de la pointe de tes petits pieds jusqu'aux extrémités de tes doigts minuscules ; il faut contempler la grâce pour connaître combien elle bouleverse. Tu as l'air de te tenir loin, inaccessible à mes gestes, à mes paroles ; tu sembles aux portes d'un royaume qui s'ouvrirait par-delà l'imaginaire tout entier
Tu as l'air, seulement, car en réalité tu es tout près - à moins d'un tintement de larme. Entre toi qui dors et toi qui t'animes, il y a l'impalpable éclair du sursaut. Rien d'autre qu'un fragment minuscule de temps, qui te ramènera trop vite à notre monde, les cheveux en bataille et l'esprit embrumé. Un simple claquement de doigt pour voyager d'ailleurs à ici. Traverser cent fuseaux horaires en un centième d'heure : quelle émotion ! Ce vertige t'accompagne depuis le berceau.
Comment peut-on avoir le sommeil aussi profond que fragile ? Être à deux endroit - presque - à la fois ? Avoir un œil qui s'égare pendant que l'autre veille ?
Aujourd'hui, tu es malade et moi je garde tes songes. Du mieux que je peux, comme j'ai pu le faire hier ; je m'efforce de protéger ton sommeil de l'éternelle pétulance qui circonvoisine ta fatigue. Cela de la seule façon que je connaisse : en te racontant l'éblouissant silence de nos quiétudes entrecroisées.
En te regardant, je réalise qu'hier et aujourd'hui tiennent dans le poing d'un seul enfant. Et que mon poing à moi, finalement, n'est rien d'autre que le poing d'un enfant qui croyait avoir beaucoup grandi - et qui comprend qu'heureusement, pas tant que ça.
Toi et moi, et nous, mon tout petit - grand - garçon, ou quand trente ans d'écart, à la mesure des cœurs, font à peine trente secondes.
Bonsoir Geontran Texte plein de vibrantes émotions. Tout le fragile et fort amour d'un papa et son enfant. Bonne soirée
RépondreSupprimerBonjour !
SupprimerCet amour là est incontestablement la chose la plus fragile et la plus forte qu’il m’est donné de vivre. Ça se passe - presque - de mots.
Belle et fraîche journée,
G.
Coucou Geontran
RépondreSupprimerTes textes sont toujours teintés de cette émotion qui vit dans ton coeur et qui se prolonge jusque dans tes doigts, ceux qui te permettent d'écrire ces artistiques poésies accordant les mots comme un violoncelliste accorderait les cordes de son instrument, ça virevolte, ça étincelle, ça vibre, c'est beau
Tant d'amour vit en toi, retransmet le parce que l'amour transcende, bouleverse et anime, il donne chaud au coeur et à l'âme
Prends bien soin de ton petit bonhomme, l'amour d'un papa est si important qu'il soigne les plus vilains maux
Je te souhaite une belle journée ensoleillée remplie de rires et de poésies, de câlins enfantin aussi
Bonjour et merci,
SupprimerL’émotion qui m’a fait père, et que la paternité me rend au centuple, est au centre de ma vie aujourd’hui, à tel point que je vois le monde à travers ses couleurs.
Je mesure ma chance et j’aime en partager quelques lignes ici. J’ai l’impression souvent que c’est trop d’émotions pour un seul homme et que je dois en restituer un peu...
Belle, fraîche, froide et chaleureuse journée, Chris.
Un billet aussi doux qu'une berceuse. Un tout petit qui s'endort rassuré par la présence de son papa.
RépondreSupprimerBonne journée de veille, j'espère que ton petit garçon va vite se rétablir! A bientôt Geontran
Il a bien, longtemps, beaucoup dormi contre moi. Une semaine de récupération, de recharge d’amour et d’énergie. Il est retourné à l'école hier seulement, en grande forme et l’œil rieur. Et moi je suis retourné travailler avec des joies nouvelles dans ma mémoire.
SupprimerAmitiés, Nathalie,
Quel bonheur d'avoir encore des tout-petits...leur enfance passe tellement vite. Si on pouvait inventer la machine à voyager dans le temps, quel bonheur ce serait de pouvoir revenir en arrière, et de pouvoir profiter d'eux encore une fois...tout-petits.
RépondreSupprimerProfite, profite Geontran.
Oh, oui. je profite ! Je n’ai pas peur du temps qui passerait trop vite. Il fait les souvenirs en même temps qu’il illumine le présent. Et je profite encore, et encore.
SupprimerAmitiés, Véro, dans la fraîcheur du matin.
De plus en plus émouvant ! Tu sais que tu nous mettrais les larmes aux yeux avec des textes pareils !C'est tellement beau c'est tellement çà. Un petit être sans défense mais en confiance. Vos deux cœurs à l'unisson, vos deux souffles
RépondreSupprimerau diapason. Dans son sommeil il sait que tu veilles, oh oui. J'espère bien que tu les gardes dans un précieux écrin tes écrits Geotran. Pour lui, pour eux, ce seront des trésors à vie. Quelle chance aussi que tu sois devenu père. Une douce journée et un prompt mieux-être pour ton petit d'homme. Bizzzzh.
Bonjour Maryline,
SupprimerQuelle chance, oui, que je sois devenu père. Je remercie la vie pour ça chaque jour ! Parfois, j’ai même du mal à y croire ; car ça me paraît trop d’émotions, de joie, d’angoisse parfois et de bonheur toujours, trop pour un seul homme. Et puis je regarde mes enfants et je ressens l’évidence.
Tu sais, j’ai perdu beaucoup de mes écrits, au hasard de ma vie. Beaucoup de ce que j’écrivais à mon aînée, notamment, lorsqu’elle était bébé et que nous étions à l’hôpital tous les deux. Il y a quelque temps, j’ai retrouvé des pages d’un blog que j’écrivais à cette époque, je les lui ai données et elle les a lues avec un immense plaisir. Maintenant, je fais beaucoup plus attention, j’essaie de préserver mes écrits pour qu’ils puissent le lire lorsqu’ils seront devenus adultes.
Un bouquet d’amitiés, Maryline,
Trop choupinet :-)
RépondreSupprimerJe suis comme Véro, parfois j'aimerai revenir en arrière, juste pour profiter encore un peu… Maintenant que Noah est en CE1, c'est fini, je n'ai plus de tout petit à étouffer de mes câlins. Quoique parfois, le matin, lorsque je vais le sortir tout chaud de sa couette, je profite de son état de somnolence pour me remplir de sa douceur. Avant qu'il ne se lève et face la tornade... ;-)
Belle journée et profites-en bien :-)
Nous avons tous en nous la tentation de la nostalgie. Parfois, on peut y céder, d'ailleurs... pour mieux revenir au présent.
SupprimerLes enfants nous aident à nous retrouver dans ce temps qui nous échappe.
J'aime ces petits moments de calme avant la tornade, moi aussi. Ils sont si précieux qu'on voudrait les figer quelque part dans notre cœur.
Bonne semaine, Estelle, menée vers la joie à grand renfort de chocolat chaud et de feux de cheminée !
Que de tendresse et d'émotion dans tes mots Geontran. Ces petits êtres sont bien précieux et j'espère que ton petit va vite se rétablir. Tu es un papa plein d'amour.
RépondreSupprimerBelle journée.
Merci pour ces mots jolis, si justes, Denise. Il s'est finalement rétabli ; mais il a eu besoin de presque dix jours au total. Mon petit dernier est un tout petit modèle, frêle et léger comme une plume. Les maladies saisonnières le fatiguent beaucoup.
SupprimerOui, je suis un papa heureux, plein de cet immense amour que les enfants savent donner sans compter.
j'aime ton ressenti !! et ton écrit !!
RépondreSupprimerc'est vraiment agréable à lire
bonne continuation j'espère que ce petit bout va bien mieux aujourd'hui
Merci Nanie,
SupprimerOui, ça y est, il est rétabli, en pleine forme, prêt à en découdre avec cet hiver qui revient !
On a envie de les protéger ces tout petits. Ce sont des mots tout en douceur ! bonne soirée et merci de votre passage sur mon blog en passant par BONHEUR DU JOUR.
RépondreSupprimerBonjour Elisabeth, merci... et soyez la bienvenue dans notre jardin. On les protège, nos petits, à notre mesure ; et ce sont eux qui font le reste.
SupprimerJe vous souhaite une belle semaine d'automne sous un manteau d'hiver.